Chaque année depuis 2015, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires organise la Journée nationale de la qualité de l’air. Le 14 octobre 2022 sera donc l’occasion d’une mobilisation individuelle et collective autour d’un important enjeu de santé publique : celle d’une pollution atmosphérique fragilisant la santé de tous.

Est-il trop tard pour agir ? Pour inverser le cours des choses ? À l’origine de 9 millions de morts chaque année dans le monde, la pollution issue de l’industrie, de l’agriculture et des particuliers est indéniablement un fléau à combattre.

Ainsi, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires organise ce 14 octobre, et pour la 8e année consécutive, la Journée nationale de la qualité de l’air. L’occasion de sensibiliser aux gestes du quotidien qui peuvent limiter l’empreinte écologique de chacun.

Partout en France, par le biais d’expositions, de webinaires, de concours, de conférences ou encore de portes ouvertes, vous pourrez apprendre et comprendre l’importance de respirer un air de bonne qualité, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur des bâtiments.

Vous pourrez vous informer sur les bonnes pratiques afin de lutter à votre échelle contre la pollution de l’air. Vous en apprendrez également davantage sur les nouvelles solutions déployées depuis près d’une décennie pour réduire les émissions de polluants dans tous les secteurs d’activité : nouvelles motorisations, moyens de transports, chauffage écologique, agriculture responsable…

3e cause de mortalité en France

Certes, en France, les taux de pollution ont globalement baissé « au cours des dernières décennies ». Mais « les concentrations de particules et d’oxyde d’azote dépassent les normes européennes dans plusieurs agglomérations ». Et l’impact est loin d’être minime. La pollution de l’air constitue « la 3e cause de mortalité après le tabac et l’alcool, avec 40 000 décès prématurés par an d’après Santé publique France ». L’oxyde d’azote, les particules fines et l’ozone affectent tout particulièrement les voies respiratoire, digestive et la peau.

Le saviez-vous ?

Les agriculteurs sont particulièrement touchés par les problèmes respiratoires. En l’absence de prise en charge rapide, les conséquences sur la santé peuvent être graves et entraîner parfois la cessation de l’activité. Pour en savoir plus, lisez notre article sur le sujet.

Les causes de la pollution de l’air

  • Le trafic routier est la première source d’émission d’oxyde d’azote.
  • Le chauffage domestique au bois est la première source d’émissions de particules fines. Ce sont les appareils de chauffage au bois les plus anciens qui polluent le plus.
  • Le secteur agricole est la principale source d’émissions d’ammoniac.

Des réflexes au quotidien

Voici quelques habitudes à prendre au quotidien :

  • Privilégiez la marche, les moyens de transports non polluants ou le covoiturage. Si vous n’avez pas d’autres choix que d’utiliser votre voiture, pratiquez l’écoconduite (« vitesse souple et réduite, usage modéré de la climatisation »). À savoir que les 63% de conducteurs utilisant des véhicules au diesel sont « responsables de près de 90% des émissions de particules primaires et d’oxydes d’azote liées au transport routier ». Si vous voulez en savoir plus sur la mobilité douce, consultez le Plan Vélo présenté le 14 septembre 2018 par le gouvernement.
  • Chez vous, « n’utilisez que les appareils de chauffage performants » pour limiter les déperditions d’énergie. Désormais, grâce à MaPrimeRénov’ et le fonds air bois, vous pouvez bénéficier d’aides gouvernementales pour remplacer vos appareils de chauffage vieillissants et permettre ainsi de réduire les émissions induites par ce type de chauffage.
  • Concernant la valorisation des déchets verts :
    • Pour les déchets organiques, de tonte ou d’entretien : pensez « au compostage, au paillage, la tonte mulching (l’herbe est broyée sur place par la tondeuse) » ;
    • Pour les déchets encombrants : privilégiez « les collectes sélectives en porte-à-porte ou dépôt en déchèterie ».

Connaître le niveau de pollution dans votre région

La surveillance de la qualité de l’air est obligatoire depuis 1996. Chaque région, par le biais des AASQA (Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air) mesure la qualité de l’air en l’exprimant par un indice entre 1 et 10, l’indice ATMO.

Créé en 1994, l’indice ATMO est un indicateur de la qualité de l’air dans toutes les villes de France. Il est mis à jour quotidiennement et mesure les concentrations des quatre polluants de l’air les plus problématiques : dioxyde souffre, dioxyde d’azote, les particules fines et très fines. Pour vous informer sur la qualité de l’air de votre région, rendez-vous sur le site http://www.atmo-france.org/.

À noter : près de trois quarts des épisodes de pollution ont lieu entre les mois de décembre et mars.

Se protéger contre la pollution de l’air

Nous respirons chaque jour plus de 15 000 litres d’air, dont une partie peut contenir des polluants. Voici quelques astuces pour vous protéger.

  • En ville, portez un masque, en particulier dans les grands centres urbains.
  • Préférez l’activité physique aérobie en pleine nature, loin des zones urbaines (marche, jogging, vélo, etc.).
  • Consommez des aliments riches en antioxydants. Les fruits et légumes très colorés en regorgent : mûres, fraises, myrtilles, framboises, baies de goji, poivrons, brocolis, aubergines…
  • Aérez votre intérieur chaque matin et chaque soir pendant une dizaine de minutes afin de renouveler l’air et éviter l’accumulation de CO2 et de polluants issus des produits d’entretien, de l’humidité ou encore des poils d’animaux.
  • Placez des plantes dépolluantes dans vos pièces, telles que des plantes grasses, des cactus ou encore des philodendrons.

Source : Ministère de la transition écologique et solidaire, le 19 septembre 2018, mise à jour septembre 2022.