Cette intervention chirurgicale permet de reconstituer la poitrine des patientes touchées par un cancer du sein et ayant subi une mastectomie totale ou partielle. Quelles sont les techniques proposées ? Comment se déroulent-elles ? Combien ça coûte ? Explications. 

 

 

 

 

Difficile pour les femmes dont un cancer a entraîné l’ablation d’un sein voire des deux, de renouer avec leur corps et avec leur féminité. On pourrait donc penser que la plupart, si ce n’est toutes, souhaitent bénéficier d’une chirurgie reconstructrice. Or, selon la Haute Autorité de Santé (HAS), seulement 30% d’entre elles y ont recours. Les raisons sont multiples. C’est souvent l’idée de devoir se faire ré-opérer qui constitue un frein, mais aussi, dans certains cas, le sur-coût financier. 

Quand la chirurgie reconstructrice est-elle possible ? 

Dans la plupart des cas, la reconstruction mammaire est réalisée après les traitements du cancer (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie). Mais elle peut aussi avoir lieu dans la foulée immédiate de l’ablation du ou des seins.
Si il y a eu des séances de radiothérapie, il est conseillé d’attendre au moins six mois. 
La reconstruction mammaire est un choix. Les patientes peuvent très bien décider de ne pas la faire. Mais elles peuvent aussi changer d’avis et finalement demander d’en bénéficier même dix ans après la fin des traitements. 

Quel est le principe ? 

La reconstruction mammaire se déroule en plusieurs temps. Différentes techniques sont proposées (voir ci-dessous). D’abord, il s’agit de restaurer la forme et le volume du sein, ensuite, il va falloir rectifier la symétrie de la poitrine. Au bout des différentes étapes, on pourra reconstituer l’aréole.
Après ce type d’intervention, des douleurs sont fréquentes. Elles durent de quelques jours à un mois en général. Mais il arrive aussi qu’elles persistent plus longtemps. Tout dépend de la façon dont les personnes vont réagir. La pose d’un implant mammaire par exemple, peut entraîner un risque d’inflammation ou de lésions cutanées. Dans ce cas, il faut le mentionner au chirurgien le plus rapidement possible, pour qu’il trouve une solution adaptée. 

Une reconstruction mammaire laisse également des cicatrices, plus ou moins visibles suivant la technique utilisée. Dans ce cas, il est possible de les masquer avec un tatouage.

Quelles sont les différentes techniques ? 

  • La reconstruction par implant mammaire consiste à glisser une prothèse dans une loge pratiquée en arrière du muscle pectoral. 
  • La reconstruction par lambeau du grand dorsal, le chirurgien fait passer le muscle du grand dorsal sous l’aisselle afin de le repositionner à la place du sein initial. Tout en conservant l’alimentation vasculaire du muscle. 
  • La reconstruction par lambeau DIEP (pour Deep Inferior Epigastric Perforator). Elle est plutôt proposée aux patientes présentant un ventre favorable. L’excès de peau et de graisse présent à ce niveau est prélevé et transféré au niveau du thorax, avec suture des artères et des veines afin de rétablir la vascularisation des tissus. 

Ces trois principales techniques ont toutes des avantages et des inconvénients qui doivent être discutés entre le chirurgien et la patiente. 
Les établissements de soins ne sont pas tous en mesure d’assurer  et donc de proposer ces trois techniques. La patiente a le choix du lieu où elle souhaite faire sa reconstruction, en prenant en compte bien sûr les recommandations des équipes médicales et ses moyens financiers. 

Combien ça coûte ? 

Dans le cadre d’un cancer, l’opération est prise en charge à 100% par la Sécurité Sociale. Mais suivant l’établissement choisi et/ou le chirurgien, il peut y avoir des dépassements d’honoraires, des frais de transport et d’hébergement en supplément, et donc un reste à charge qui se monte en moyenne en France à 1400 euros

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