Douleurs intenses, fatigue, diarrhée, constipation, règles abondantes… Autant de désagréments qui font de l’endométriose une maladie compliquée à gérer au quotidien. Si des traitements existent pour soulager les symptômes, adopter une alimentation plus saine permet également de soutenir l’organisme. Que manger pour vous sentir mieux ? Voici la liste des aliments à privilégier et à éviter.

Alimentation et endométriose : quel est le lien ?

L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique. Elle est aggravée par un certain nombre de facteurs, notamment une réponse inflammatoire inadéquate de l’organisme. Résultat : l’inflammation favorise l’apparition des lésions d’endométriose, à l’origine de la maladie et des douleurs.

Apaiser les symptômes de l’endométriose commence par diminuer le niveau d’inflammation dans votre corps et favoriser l’équilibre hormonal (notamment le niveau d’œstrogènes). Comment ? En adoptant de meilleures habitudes, comme la gestion de votre stress, une hydratation régulière, mais aussi – et surtout –un régime alimentaire anti-inflammatoire. Une alimentation adaptée constitue en effet un atout puissant pour accompagner des maladies chroniques comme l’endométriose.

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Quels aliments privilégier pour soulager l’endométriose ?

Pour lutter contre la douleur et l’inflammation causées par l’endométriose, privilégiez autant que possible des aliments naturels et entiers, riches en nutriments. Voici ce dont votre corps a particulièrement besoin. 

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  • Des fibres

Les désagréments de l’endométriose sont aggravés par un taux élevé d’œstrogènes. Pour favoriser l’élimination de cet excès d’hormones par les selles, privilégiez les aliments à l’action laxative riches en fibres comme :

-   Les fruits et légumes : à manger entiers, et non en jus, car ils ne contiennent pas les fibres.

-   Les légumineuses : haricots, lentilles, pois chiches, etc.

-   Les graines de lin moulu : à ajouter aux smoothies ou aux plats cuisinés maison.

-   Les céréales complètes : pâtes de blé entier, riz brun.

 

  • Des graisses saines

Les poissons gras (saumon, sardines, hareng), l’huile d’olive, l’huile de lin, et les noix sont des aliments bons pour l’endométriose. La raison : leur richesse en acides gras oméga-3, des anti-inflammatoires puissants qui aident à combattre l’inflammation et à soulager la douleur.

 

  • Du fer

L’endométriose s’accompagne souvent des saignements abondants, qui amènent une perte de fer. Pour éviter toute carence, ajoutez dans vos assiettes des aliments riches en fer tels que les œufs, le poisson, les noix, les haricots et les légumes à feuilles vertes.

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5 aliments à limiter en cas d’endométriose

Si certains aliments sont bons pour l’endométriose, d’autres sont en revanche susceptibles de déclencher une inflammation ou un déséquilibre hormonal. Il s’agit d’aliments pro-inflammatoires tels que :

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·   Les aliments transformés

Chips, plats cuisinés, biscuits…. Ces aliments ne sont bons pour personne, en particulier les personnes atteintes d’endométriose. Bourrés d’additifs, ils aggravent l’inflammation et ne donnent pas au corps les nutriments dont il a besoin. Il en va de même pour les aliments frits et provenant de la restauration rapide, qui favorisent l’augmentation du taux d’œstrogènes.

·   La viande rouge

Associée à des taux élevés d’œstrogènes, la viande rouge est également connue pour son lien avec l’inflammation. Limiter sa consommation aide donc à atténuer les troubles de l’endométriose. Évitez particulièrement les viandes rouges transformées et non biologiques, qui peuvent contenir des antibiotiques. Pour vous faire plaisir, des viandes maigres comme le poisson, le poulet ou la dinde sont de meilleurs choix.

·   L’alcool

À la fois œstrogénique et inflammatoire, l’alcool aggrave considérablement la douleur de l’endométriose. Le bon geste ? Diminuer votre consommation, notamment pendant la phase lutéale (après l’ovulation jusqu’aux menstruations). Ce geste est également recommandé pour les femmes souffrant de crampes menstruelles.

·   La caféine

Un excès de caféine provoque de la nervosité, des palpitations et des troubles du sommeil… Autant de signes qui entretiennent l’inflammation. En cas d’endométriose, votre consommation quotidienne doit rester raisonnable, à raison de deux tasses maximums. En remplacement, vous pouvez opter pour la chicorée, une alternative au goût similaire et sans caféine.

·   Les sucreries

Gâteaux, bonbons, biscuits, sirops… Les aliments riches en glucose industriel favorisent l’inflammation. Pour une pause gourmande, préférez les sucres naturels comme les fruits frais ou secs (banane, compote de pommes sans sucre ajouté, smoothies…), le miel, le sirop d’agave ou la stévia.

Endométriose : quels sont vos déclencheurs alimentaires ?

Métabolisme, génétique, habitudes : selon les personnes, l’alimentation peut avoir des effets variables. Il n’y a donc pas de solution universelle : pour gérer l’endométriose sur le long terme, vous devez identifier ce qui fonctionne pour vous. Soyez attentif à la réaction de votre corps lorsque vous mangez certains aliments.

Si vous sentez que vos douleurs s’accentuent à une période donnée, listez dans un journal ce que vous avez mangé. Au fil du temps, vous pourrez identifier les aliments susceptibles de déclencher ou d’aggraver vos symptômes. À partir de vos notes, un nutritionniste pourra également vous accompagner dans cette démarche.

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