Parfois négligée, l’alimentation joue pourtant un rôle essentiel dans la santé globale, en particulier dans la prévention et le traitement du cancer du sein :
Le développement du cancer du sein est influencé par une multitude de facteurs de risques. Il s’agit aussi bien de facteurs environnementaux (perturbateurs endocriniens, produits chimiques, pollution…) qu’hormonaux ou génétiques. D’autres éléments dans notre mode de vie, dont l’alimentation et le surpoids, sont également impliqués. En effet, la plupart des cancers du sein sont dits « hormono-dépendants », c’est-à-dire que leur croissance est stimulée par les hormones. Or, certains aliments peuvent influencer la production d’œstrogènes et la prise de poids.
Les traitements contre le cancer sont souvent invasifs (chimiothérapie, radiothérapie…) et mettent le corps à rude épreuve. Ils peuvent présenter des effets secondaires comme une perte d’appétit, des nausées, des troubles digestifs ou encore une réduction de cellules sanguines qui augmente le risque d’infection. C’est pourquoi une alimentation riche en nutriments joue un rôle de soutien essentiel : elle participe à renforcer le système immunitaire, à faciliter la récupération et à mieux tolérer les traitements.
Mais attention : l’alimentation n’est ni la cause, ni la solution contre le cancer du sein. Si elle ne garantit aucunement l’immunité contre la maladie, elle favorise toutefois une meilleure santé et diminue le risque de développer des maladies.
L’alimentation est l’un des rares facteurs de risque sur lesquels il est possible d’agir pour réduire le risque de cancer du sein. Dans vos assiettes, éliminez autant que possible :
Même une consommation modérée, à raison d’un verre par jour, est associée à un risque accru de développer un cancer du sein. En France, en 2015, 8 081 nouveaux cas de cancer du sein, soit 15 %, étaient attribuables à la consommation d’alcool (Centre international de recherche sur le cancer, 2018).
En cas de consommation excessive, le risque de développer un cancer du sein est légèrement plus élevé. Pour faire le plein de protéines, privilégiez des aliments comme le poisson, les œufs, la volaille, le tofu et les légumineuses. Le Programme national Nutrition Santé recommande de limiter la charcuterie à 150 g et la viande rouge à 500 g par semaine. Privilégiez les productions locales qui sont de qualité !
Les produits enrichis en graisses saturées favorisent la synthèse d’œstrogènes et causent des déséquilibres hormonaux. Pour prévenir tout risque, diminuez votre consommation de viandes grasses (porc, agneau, saucisses, charcuterie), de plats préparés, de fast-food, de biscuits, de fromages gras ou encore d’huile de palme.
Sodas, bonbons, gâteaux, sauces, sirops, céréales industrielles… Autant de produits riches en sucres raffinés qui favorisent l’inflammation chronique, un autre facteur de risque du cancer du sein. Préférez à la place des fruits entiers, des yaourts nature et des céréales complètes, qui libèrent du glucose plus lentement et apportent des fibres, vitamines et antioxydants au corps.
Une alimentation plus équilibrée aide à prévenir les risques de cancers du sein, mais aussi à améliorer l’état de santé et la tolérance aux traitements en cas de diagnostic avéré. Parmi les bons aliments à intégrer dans vos assiettes :
Pour prévenir le cancer du sein, une alimentation riche en végétaux est la clé. Les nutritionnistes recommandent généralement de consommer au moins 5 portions par jour, avec 3 portions de légumes et 2 portions de fruits par exemple (une portion étant égale à 80-100 g). Ils peuvent être consommés aussi bien crus que cuits, frais, surgelés ou en conserve.
Les aliments riches en fibres comme les légumineuses (pois chiches, haricots, lentilles…) ou les céréales complètes (pain, pâtes, semoule et riz complets) contribuent à réduire les niveaux d’œstrogènes. En effet, les fibres stimulent le transit intestinal et diminuent l’exposition du côlon aux substances potentiellement cancérogènes présentes dans les selles. Ces dernières proviennent notamment des aliments transformés et de la viande rouge.
> À lire aussi : Quels aliments manger pour être en bonne santé ?
Près de 16 % des cancers du sein seraient attribuables à l’excès de poids, à une alimentation déséquilibrée et à un manque d’activité physique. Pour prévenir les risques, modifier son alimentation ne suffit pas : il faut également rester actif et limiter la prise de poids.
Le surpoids et l’obésité augmentent en effet le risque de développer un cancer du sein, notamment après la ménopause, ainsi que de récidiver après un diagnostic. En cause : la production accrue d’œstrogènes par le tissu adipeux (la graisse), qui sécrète des hormones et des substances inflammatoires. Or, plus le corps possède de tissu adipeux, plus il produit d’œstrogènes.
Pour atteindre ou maintenir un poids santé, pratiquer des activités modérées (marche rapide, vélo, tâches ménagères, jardinage…) ou plus intenses (course, natation…) tout en maintenant une alimentation saine est la clé.
Nos conseils pour prendre soin de vous !