La ministre de la Santé Agnès Buzyn a tranché cet été. L’homéopathie ne sera plus prise en charge au 1er janvier 2021. Une décision qui fait suite aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS). Le déremboursement de l’homéopathie sera toutefois progressif. Le point avec Mutualia sur la fin de la prise en charge homéopathie en 2021.

Pourquoi l'arrêt de la prise en charge de l'homéopathie ?

Selon une évaluation indépendante de la HAS en 2018, et après l’analyse de 800 études sur le bénéfice pour les patients, les médicaments homéopathiques auraient une efficacité équivalente à celle d’un placebo. En d’autres termes, aucune efficacité prouvée, ou pas de manière statistiquement significative.

Quoi qu’il en soit, la Ministre des Solidarités et de la Santé s’est rangée à l’avis de la HAS et a engagé une procédure de déremboursement total des médicaments homéopathiques qui sera effective à partir du 1er janvier 2021. Une mesure cependant impopulaire, puisque plus d’un million de Français ont exprimé leur désaccord dans une pétition contre l’arrêt de la prise en charge homéopathie.

Quelques chiffres sur la consommation de l’homéopathie en France

Selon une étude IPSOS conduite en 2018 :

  • 77% des Français ont déjà pris de l’homéopathie au cours de leur vie
  • 87% déclarent que leurs proches ont recours à l’homéopathie

Par ailleurs, le recours à l’homéopathie est ancré dans les pratiques de santé des Français. En moyenne, ils consomment l’homéopathie depuis 14 ans et 43% y recourent depuis plus de 10 ans.

La plupart des Français ont une excellente image de l’homéopathie (76%) et nombreux sont ceux qui estiment que les médicaments homéopathiques sont efficaces (74%) et qu’ils ont des effets positifs sur leur santé (72%).

Côté usages, 70% des Français ont recours à l’homéopathie pour traiter les premiers symptômes de maladies, tandis qu’un Français sur deux utilise l’homéopathie comme traitement de fond sur plusieurs semaines.

Les Français sont nombreux à trouver les médicaments homéopathiques efficaces en complément des médicaments conventionnels :

  • 71% des Français utilisent l’homéopathie en complément des médicaments conventionnels ;
  • 81% pensent légitime qu’un médecin prescrive l’homéopathie en complément d’un médicament conventionnel.

Enfin, sur la question des attentes et des besoins des Français en matière d’homéopathie :

  • 58% souhaitent que les médecins prescrivent plus souvent des médicaments homéopathiques associés aux médicaments conventionnels ;
  • 74% sont opposés à l’arrêt total de la prise en charge homéopathie en 2021.

La confiance dans l’efficacité de ce type de médecine douce explique l’impopularité de la nouvelle mesure qui met fin à la prise en charge homéopathie.

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Déremboursement progressif de l'homéopathie

L’application de cette mesure de déremboursement de l’homéopathie ne sera pas franche et nette. Elle sera accompagnée d’une « période de transition », durant laquelle le déremboursement sera progressif. Celui-ci s’établira comme suit :

  • Jusqu’à fin 2019 : remboursement inchangé de 30 %
  • Du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020 : remboursement de 15 %
  • À partir du 1er janvier 2021 : fin de la prise en charge de l’homéopathie

Le prix moyen d’un tube de granulés homéopathiques est en général inférieur à 2 euros. La mesure de déremboursement peut donc sembler dérisoire. Cela dit, l’utilisation souvent récurrente de ces médicaments homéopathiques peut occasionner des volumes d’achat conséquents et donc un budget important sur le long terme.

La fin de la prise en charge homéopathie en 2021 pourrait ainsi conduire les gros consommateurs à réduire leur budget pour le poste Médecines douces.

 

Comment fonctionne actuellement le remboursement et la prise en charge de l’homéopathie ?

Près de la moitié des Français font régulièrement appel aux « bienfaits » de l’homéopathie. Les médicaments homéopathiques sont actuellement pris en charge à hauteur de 30 % de la base de remboursement de la Sécurité sociale.

Ces derniers sont classés comme SMR (Service médical Rendu) modérés et donc moins bien remboursés que d’autres médicaments. Par ailleurs, certains médicaments homéopathiques ne rentrent pas dans la catégorie des SMR modérés. Ils ne sont donc pas pris en charge par l’Assurance maladie.

Les SMR modérés nécessitent la prescription d’une ordonnance pour être achetés en pharmacie et sont donc remboursés à 30 %. Une participation forfaitaire de 0,50 euro par médicament reste au frais du patient.

Le reste à charge peut ensuite être intégralement ou partiellement remboursé par la mutuelle, selon les garanties du contrat.

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