Ce n'est encore qu'un traitement expérimental, mais les travaux des équipes du CHRU de Lille, s'ils se confirment, pourraient permettre de ralentir la progression de la maladie de Parkinson et d'autres maladies neurodégénératives.

La maladie de Parkinson est une affection qui se manifeste par la destruction des neurones producteurs de dopamine, une molécule indispensable au contrôle des mouvements du corps. Lorsque la production de la dopamine est diminuée, les cellules nerveuses communiquent mal.

Depuis 2008, les services de Pharmacologie Médicale, de Neurologie et Pathologie du Mouvement et de Neuroradiologie du CHRU de Lille réalisent une étude translationnelle ayant pour objet l’analyse de la répartition du fer dans différentes régions cérébrales et son impact chez les patients atteints de la maladie de Parkinson.

Les chercheurs ont en effet mis en évidence un lien possible entre taux excessif de fer dans le cerveau et la survenue de certaines maladies neurodégénératives, telle que la maladie de Parkinson. Ils ont alors trouvé une molécule susceptible de réduire la surcharge de fer dans certaines zones cérébrales, le défériprone.

Après des tests encourageants sur les animaux, ils testent, depuis deux ans, ce nouveau traitement, sur une quarantaine de patients parkinsoniens. Les premiers résultats sont plutôt prometteurs puisque l'action antioxydante du défériprone a permis de ralentir de façon significative la mort neuronale et la progression du handicap, sans entrainer de carence en fer chez les sujets volontaires. Par ailleurs, les chercheurs lillois ont montré que ce traitement expérimental aurait aussi un effet neuroprotecteur.

Reste désormais pour les chercheurs de confirmer leurs résultats en déployant à plus grande échelle leur projet dans d'autres établissements hospitaliers, en France et à l'étranger, pour une étude de phase 3.

Source : Viva presse