Mise à jour des vaccins, contrôle de la vue, reprise d'une activité physique... Les bonnes résolutions de la rentrée sont nombreuses mais une visite chez le dermatologue ne fait que rarement partie des priorités.

Et pourtant, après 50 ans, de petites taches brunes ou jaunes sur fond rougeâtre, rugueuses au toucher, peuvent apparaître sur le sommet du crâne, le visage, le dos des mains ou le décolleté. Signes d'expositions prolongées au soleil, ces lésions doivent être surveillées. Car les kératoses solaires sont précurseurs de plus de 60% d'une forme particulière de cancer de la peau, les carcinomes épidermoïdes.

« Ces lésions ne sont pas forcément faciles à identifier. Elles sont en effet bien souvent plus palpables que visibles. Faire la différence entre une verrue séborrhéique, qui est une lésion banale de vieillesse, sans danger, et une kératose solaire n'est donc pas toujours aisé. D'où la nécessité de consulter un dermatologue en cas de doute », explique le Pr. Nicole Basset-Seguin, dermatologue à Paris.

Fréquente (une personne sur cinq est concernée après 60 ans), la kératose solaire apparaît principalement chez les personnes à la peau claire, ainsi que chez celles ayant été très exposées au soleil, notamment en raison d'une activité professionnelle en plein air ou d'activités physiques extérieures (jogging, voile, randonnée etc...).

Le choix du traitement (cryothérapie, photothérapie, crèmes etc) se fait en fonction du nombre de lésions, leur aspect, leur localisation et du type de peau de chaque individu. Dans tous les cas, après évaluation du dermatologue, une surveillance régulière est mise en place afin de prévenir la survenue d'un cancer cutané.