Moins d'injections pour le nourrisson, rappels à âge fixe chez l'adulte, le nouveau calendrier vaccinal 2013, élaboré par le ministère de la santé après avis du Haut Conseil de la santé publique (Hcsp) s'allège.

Selon le Hcsp, « le but est de n’administrer que le strict nombre d’injections nécessaires à une bonne protection et de faciliter le suivi du calendrier vaccinal pour les patients adultes ». Les experts espèrent ainsi « améliorer l’acceptabilité des vaccinations par les médecins et en conséquence la couverture vaccinale, tout en assurant une protection tout au long de la vie ». Le Hcsp a notamment pris en considération les calendriers vaccinaux d'autres pays européens, comme la Suède ou l'Italie.

Pour les nourrissons, la première modification concerne le vaccin contre la diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite et infections invasives à Haemophilus influenzae de type b. Au lieu des trois injections à un mois d'intervalle suivies d'un rappel à l'âge de 16-18 mois, les bébés seront vaccinés deux fois, aux âges de 2 et 4 mois puis un rappel avancé à l'âge de 11 mois. Idem pour le vaccin contre l'hépatite B et les infections invasives à pneumocoque.

Concernant la protection contre la rougeole, oreillons et rubéole (Ror), l'administration de la première dose de vaccin se fait désormais pour tous les enfants à l'âge de 12 mois, quel que soit le mode de garde, la deuxième dose étant recommandée à l'âge de 16-18 mois.

Chez l'enfant et l'adolescent, un rappel pour la coqueluche est désormais recommandé à l'âge de 6 ans, lequel sera combiné à celui déjà prévu à cet âge contre la diphtérie, le tétanos et la polyomyélite. Un rappel pour ces trois infections est aujourd'hui recommandé à l'âge de 11-13 ans.

Pour les jeunes filles, la vaccination contre les infections à papillomavirus humains (Hpv), qui protège notamment contre une partie des cancers du col de l'utérus, sera avancée à l'âge de 11 ans (et non plus à 14 ans). De même, le rattrapage proposé jusqu'alors aux jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n'avaient pas encore eu de rapport sexuel ou, au plus tard, dans l'année suivant le début de leur vie sexuelle, n'est plus conseillé que jusqu'à l'âge de 19 ans révolu, « la vaccination étant d'autant plus efficace que les jeunes filles n'ont pas encore été exposées au risque d'infection par le Hpv », expliquent les experts.

Pour les adultes, les rappels contre la diphtérie, le tétanos et la polyomyélite se feront désormais à âge fixe (25, 45 et 65 ans puis 75 et 85 ans chez les seniors dont le système immunitaire perd en efficacité) et non plus tous les dix ans. Un rappel contre la coqueluche est recommandé à l'âge de 25 ans chez les personnes n'ayant pas reçu de vaccin coquelucheux depuis plus de cinq ans.