Il s’agit d’un cancer qui survient dans la prostate, une petite glande sexuelle masculine en forme de noix produisant le liquide séminal qui nourrit et transporte les spermatozoïdes.
Le cancer de la prostate est l’un des types de cancer les plus courants, avec 50 000 nouveaux diagnostiqués chaque année en France. Il représente environ 25% des cancers masculins, ce qui le positionne au premier rang des cancers chez l’homme devant le cancer du poumon et du côlon. Il survient généralement après 50 ans. Souvent de très bon diagnostic, le taux de survie à 5 ans est de 90%.
La plupart des cancers de la prostate se développent lentement et sont confinés à la prostate. Ils ne causent pas de dommages sérieux et ne nécessitent qu’un traitement minime, voire aucun. Cependant, certaines formes sont agressives et peuvent se propager rapidement.
Un cancer de la prostate qui est détecté suffisamment tôt - lorsqu’il est toujours confiné à la prostate - offre de meilleures chances de succès au traitement.
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Le cancer de la prostate peut ne présenter aucun signe ou symptôme à ses débuts. À un stade plus évolué, il peut se manifester de différentes façons :
Si vous présentez de façon persistante l’un de ces symptômes, ou plusieurs, prenez rendez-vous chez votre médecin afin de procéder à un premier bilan clinique.
La communauté scientifique ignore ce qui cause ce type de cancer. Les médecins savent toutefois qu’il débute lorsque les cellules de la prostate développent des changements dans leur ADN. L’ADN d’une cellule contient les instructions qui lui indiquent comment se comporter. Lorsque des modifications s’opèrent, les cellules croissent et se développent plus rapidement que les cellules normales. Les cellules anormales continuent à vivre, tandis que les cellules normales meurent.
Les cellules anormales qui s’accumulent forment une tumeur. Celle-ci peut se développer et envahir les tissus voisins. Avec le temps, certaines cellules anormales peuvent se détacher et se propager (métastase) à d’autres parties du corps.
Si les origines de ce type de cancer restent encore méconnues, certains facteurs de risque ont été identifiés.
L’âge est le facteur de risque prédominant du cancer de la prostate. Il apparaît généralement après 50 ans, avec 95% des cas survenant entre 57 et 88 ans. L’âge moyen observé est de 73 ans. Après 80 ans, ce type de cancer en particulièrement fréquent. Les taux d’incidence sont les suivants :
Pour des raisons encore indéterminées, le cancer de la prostate est anormalement fréquent chez les populations noires comparativement aux populations caucasiennes et asiatiques. Dans cette ethnie, ce type de cancer est également susceptible d’être agressif ou avancé lors de son diagnostic.
La prédisposition génétique est un facteur aggravant. En effet, si l’un de vos parents a reçu un diagnostic de cancer de la prostate, votre risque peut être accru. Par ailleurs, il semblerait qu’il existe un lien entre cancer du sein et cancer de la prostate. En conséquence, si dans votre famille il existe des antécédents familiaux très importants de cancer du sein, votre risque de cancer de la prostate peut être plus élevé.
Les personnes obèses présentent un risque plus élevé de cancer de la prostate. Par ailleurs, il est susceptible d’être plus agressif, avec un taux de mortalité nettement plus important de 20 à 34%. Il est également plus susceptible de réapparaître après le traitement initial. À ce jour, la science n’a pas découvert le mécanisme derrière cette relation.
Dans les populations d’Extrême-Orient, au Japon notamment, la survenue du cancer de la prostate était jusqu’à récemment assez rare. Mais son incidence a augmenté récemment avec l’occidentalisation de leur nourriture, mettant également en lumière l’effet protecteur de leur gastronomie traditionnelle.
Cela suggère que l’alimentation occidentale joue un rôle important dans la survenue de ce type de cancer. De nombreuses études se sont attachées à identifier les aliments et nutriments susceptibles d’avoir un impact sur le cancer de la prostate. Certaines ont démontré des liens avec notamment :
Les complications du cancer de la prostate et de ses traitements comprennent :
Le cancer de la prostate qui se propage aux os peut causer des douleurs et des fractures. Une fois que le cancer de la prostate s’est propagé à d’autres parties du corps, il peut encore répondre au traitement et être contrôlé, mais il est peu probable qu’il soit guéri.
Il n’existe pas de règles établies pour prévenir le cancer de la prostate. Toutefois, à la lumière de certains facteurs de risques, vous pouvez agir au quotidien pour limiter les risques de survenue.
Si vous présentez un risque élevé de cancer de la prostate (prédisposition génétique, antécédents familiaux), vous et votre médecin pouvez envisager des médicaments ou d’autres traitements pour réduire ce risque. Certaines études suggèrent que la prise d’inhibiteurs de la 5-alpha réductase, notamment Dutastéride et Finastéride, abaissent le risque global du cancer de la prostate.
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