Par son ampleur et sa célérité, la pandémie de coronavirus a surpris la planète. Aucun secteur n'est épargné dans un monde qui vacille actuellement. L'agriculture, elle, se retrouve en première ligne. Les défis sont multiples et suscitent de légitimes inquiétudes. Néanmoins, des opportunités voient également jour. Des solutions sont imaginées, les agriculteurs s'organisent et des initiatives comme la 2e édition du projet Terres d'idées de Mutualia peuvent les aider à regarder d'ores et déjà vers l'avenir.

 

Agriculteurs et coronavirus : des conséquences à plusieurs niveaux

 

Avec l'épidémie de Covid-19, la France est secouée de toutes parts. Cette crise sanitaire sans précédent dans l'histoire moderne touche tous les pans de la société. Depuis plusieurs semaines, les mesures et les restrictions s'amoncellent afin d'endiguer la propagation du virus. L'imposition du confinement, promulgué officiellement le 16 mars, a mis la nation et son économie à l'arrêt.

Centrale et vitale pour la vie du pays, l'agriculture est tout particulièrement sous pression. Les conséquences du coronavirus sont plurielles dans un secteur au sein duquel les chaînes de valeur sont étendues. Afin d'évaluer la situation, retenons les grandes tendances suivantes :

  • l'impact est différent selon les filières. L’horticulture, par exemple, est frappée de plein fouet par la crise. Par ailleurs, la situation modifie les habitudes des consommateurs. Des produits comme les fraises ou les asperges ont, par exemple, soudainement perdu la cote. La production périssable ne peut être stockée et le gaspillage augmente irrémédiablement. A l'inverse, la hausse de la demande dans la grande distribution, qui a pu atteindre 30% sur certaines denrées, oblige certains producteurs à revoir leur stratégie.
  • la fermeture des marchés, annoncée le 23 mars pour le gouvernement, a été un coup rude pour un maillon essentiel de la vente de produits frais. Près d'un quart des agriculteurs utilisent ce débouché pour écouler leur production. Pour certains d'entre eux, le marché est même crucial pour la survie de leur activité.
  • le secteur de la restauration est quasiment à l'arrêt. Des établissements traditionnels aux structures de restauration collective, en passant par les traiteurs ou les hôteliers, tous ont été victimes du coronavirus. En conséquence, la demande s'écroule pour les professionnels de l'agriculture.
  • l'export est en souffrance. Si le blé limite la casse pour le moment, ce n'est pas le cas de toutes les filières. Les producteurs de vin, en particulier, sont notablement impactés.
  • Avec le confinement, le secteur est exposé à un manque de main d’œuvre. La FNSEA estime à 200 000 personnes les besoins nécessaires pour assurer les récoltes printanières.

Agriculture et Covid-19 : des mesures pour aider les agriculteurs

Le secteur agricole se trouve donc confronté à de nombreuses problématiques. Il n'est toutefois pas laissé à l'abandon. Plusieurs mesures et aides ont déjà été activées pour répondre aux défis posés par le coronavirus :

  • le 23 mars, le gouvernement a appelé le secteur de la grande distribution au « patriotisme économique ». Par la voix du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, il exhorte donc les grandes enseignes à s'approvisionner en produits français.
  • le dispositif exceptionnel prévoyant un report des cotisations de mars.
  • pour pallier le manque de main d’œuvre, le lancement d'une plateforme en ligne destinée aux Français qui souhaiteraient aider les agriculteurs en offrant leurs forces a été annoncé.

La période que nous traversons rappelle à quel point l'agriculture est importante. Plus que jamais, les producteurs sont indispensables au bon fonctionnement, et même à la survie du pays. Depuis le début de la crise de coronavirus, le secteur a prouvé sa résilience et les actions de solidarité se multiplient. De son côté, Mutualia souhaite rappeler et renforcer son implication auprès du monde agricole.

Terres d'idées, un appel aux projets innovants dans l'agriculture

Nous mettons tout en œuvre pour accompagner le mieux possible nos adhérents face au coronavirus, notamment. S'engager, c'est aussi être attentif aux idées des agriculteurs et contribuer à leur réalisation. Après une première édition couronnée de succès en 2019 (350 candidatures), nous avons reconduit notre initiative Terres d'idées en 2020.

Le concept ? Depuis janvier, les agriculteurs qui ont un projet innovant, original ou atypique sont invités à déposer un dossier jusqu'au 15 avril. 4 thématiques sont au programme : agriculture et territoires, agriculture et innovation, agriculture et emploi, agriculture et développement durable. Mutualia remettra au lauréat de chaque catégorie un chèque de 7 000 € destiné à l'appuyer dans son projet. 

En ces temps difficiles, la solidarité est plus que jamais importante. L'agriculture de demain se dessine dès maintenant et aura besoin de l'implication de toutes et tous. Alors, si vous aussi, vous avez une idée, n'hésitez plus : apportez votre pierre à l'édifice en candidatant à Terres d'idées !