En France, 93 % des maladies professionnelles reconnues dans le secteur agricole sont des troubles musculo-squelettiques, un ensemble de symptômes qui affectent les muscles, les tendons et les nerfs des membres inférieurs et supérieurs, résultant notamment du port de charges lourdes, des vibrations transmises au corps et de la répétition de certains gestes et postures de travail.
D’autres facteurs peuvent contribuer au développement d’un TMS, tels que le stress et la charge mentale, l’organisation du travail et le mode de management, ainsi que le travail dans des conditions climatiques parfois extrêmes.
Face à cet inquiétant état des lieux de la santé des agriculteurs, certaines mesures de prévention ont été mises en place, notamment par la MSA depuis 2006, qui a fait de la prévention des TMS l’une de ses priorités nationales. Elle propose d’ailleurs une vaste bibliothèque de ressources informatives sur son site internet.
>> Découvrez cet article dédié à la prévention des risques ergonomiques au travail.
Plusieurs acteurs institutionnels et start-ups françaises travaillent de leur côté sur le développement de solutions innovantes afin de réduire la pénibilité du travail des agriculteurs et le risque de TMS.
La start-up, Naïo Technologies, basée à Toulouse, a conçu un robot agricole nommé Oz, destiné au désherbage mécanique des cultures maraîchères. Oz est capable de désherber et de biner seul dans les plantations et informe par SMS l’exploitant une fois sa tâche achevée. Ce robot agricole permet ainsi d’éviter un travail pénible et participe activement à la récolte de l’exploitant, tout en améliorant la rentabilité et en préservant l’environnement. Une centaine de ces robots agricoles ont déjà été commercialisés en France pour un peu moins de 20000 € l’unité. Des financements sont possibles à hauteur de 250 € par mois sur 5 à 7 ans. Selon votre région, vous pouvez également bénéficier d’aides à l’investissement pour acquérir Oz.
Dino, quant à lui, est un robot de désherbage autonome et entièrement électrique à destination des producteurs de légumes. Guidé par GPS RTK et des caméras, ce robot désherbeur détecte les rangées de cultures et ajuste automatiquement la position de ses outils, permettant ainsi un désherbage et un binage de haute précision. Nettement plus léger qu’un tracteur agricole, Dino peut être déployé très rapidement, après un épisode de pluie par exemple ou dès que le besoin se fait sentir. Par ailleurs, ce robot offre une grande facilité d’utilisation grâce à une interface intuitive et de nombreux systèmes de sécurité.
Le robot Ted est présenté comme une solution alternative à l’utilisation d’herbicides permettant ainsi de respecter les sols et d’améliorer les conditions de travail. Il offre un désherbage précis et efficace sans recourir aux herbicides. Son autonomie de 8 heures par jour permet d’orienter votre main d’œuvre vers d’autres tâches plus productives. Comme ces grands frères, Ted est doté d’une interface intuitive qui vous permet de le déployer facilement et rapidement.
Le projet RobAgri rassemble quant à lui des acteurs publics et privés de l’agroéquipement pour développer des solutions robotiques agricoles mobiles. Si aujourd’hui RobAgri n’a pas encore commercialisé ses premiers robots, ces derniers auront pour vocation dans un futur proche :
Laevo a développé un exosquelette pour aider à la réalisation de tâches agricoles. Entièrement motorisé, il participe activement au port de charges lourdes et protège la région dorsale.
L’exosquelette Laevo assure ainsi la sécurité des ouvriers agricoles dans les postes de travail qui nécessitent une inclinaison du dos vers l’avant de manière prolongée ou répétitive. Sa structure novatrice est interchangeable et s’adapte à la taille de l’ouvrier agricole. Très facile à utiliser, il est doté d’un interrupteur marche/arrêt afin de faciliter d’autres actions : s’assoir, conduire un chariot élévateur ou monter les escaliers par exemple. Cet exosquelette est disponible à partir de 2000 €.
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