Au CHU de Grenoble-Alpes, le personnel des urgences confirme l’efficacité d’un test capable de diagnostiquer le virus de la grippe en 20 minutes. Une première en France ! En cas d’épidémie, ce dispositif déclenche rapidement la prise en charge et limite la propagation virale.

Accueillir un patient aux urgences et lui diagnostiquer le virus de la grippe en 20 minutes… telle est la prouesse réalisée à l’hôpital Nord du CHU de Grenoble-Alpes lors d’une expérimentation menée l’hiver dernier. Une première française liée à l’utilisation « du nouvel appareil (…) de biologie délocalisée, le cobas® Liat® (Roche Diagnostics) ».

Comment ça marche ?

Le fonctionnement de ce test repose sur la technologie d’amplification en chaîne par polymérase (PCR). Cette dernière « détecte l’ADN (ou l’ARN) d’un agent infectieux recherché ».

Une meilleure gestion des flux

En temps normal, les équipes « font appel au laboratoire hospitalier pour tout besoin d’analyse ». Mais aujourd’hui, il est possible de limiter le risque de transmission des agents infectieux lié à l’encombrement des urgences. Notamment pour les « patients fragiles comme les enfants ou les seniors ».

En fonction des résultats du test, « nous pourrons renvoyer le patient à son domicile, lui prescrire des antibiotiques, l’isoler afin d’éviter la contamination d’autres patients ou encore l’hospitaliser », témoigne le Dr Maxime Maignan, responsable adjoint aux urgences adultes du CHU Grenoble-Alpes. « La biologie délocalisée au plus près des patients offre un gain de temps notable dans la gestion des périodes d’épidémies où les urgences sont en tension. »

Etant donné les bons retours de ce dispositif, les équipes* vont vers la généralisation de sa pratique.

A noter : aujourd’hui, « le portefeuille de tests comprend notamment le test pour la grippe A, la grippe B et le VRS (Virus respiratoire syncytial, cause la plus fréquente d’infections respiratoires des jeunes enfants) ».

*le Dr Maxime Maignan (urgences adultes Nord), le Dr Sylvie Larrat (laboratoire de virologie) et le Dr Caroline Landelle (service d’hygiène hospitalière).

Source : CHU de Grenoble-Alpes, le 14 novembre 2018