Dans un rapport sur la contrefaçon de médicaments, rendu public mercredi 25 septembre, l'Institut de Recherche Anti-Contrefaçon de Médicaments (IRCAM) dresse un constat alarmant de la situation.
Ainsi, selon l’agence de santé américaine, 1 médicament sur 10 vendu dans le monde est un faux. C'est encore pire sur la toile puisque, 95 % des pharmacies en ligne exercent illégalement et, selon l’Organisation mondiale de santé, la moitié des médicaments proposés sur Internet sont contrefaits.
De l'antigel dans du sirop contre la toux, des médicaments sans prinicpe actif, Viagra falsifié, copie non conforme, sous-dosage, etc... Le trafic de faux médicaments a rapporté 75 milliards de dollars en 2010. Il peut être le fait d'individus isolés,« une façon simple de se faire beaucoup d'argent en prenant peu de risques : importer des médicaments contrefaits provenant d'inde ou de Chine par la poste et les revendre sur la toile à des prix attractifs », précise le rapport. En France, si le système reste relativement protégé, des trafics organisés autour de filières asiatiques ont été démantelés.
Mais c'est surtout en Europe que ce que l'IRCAM appelle « le nouveau visage du crime organisé » opère. Aux manettes,« des entreprises souvent liées au secteur de la santé (importateurs, grossistes) et qui combinent des activités licites et des activités illicites avec une grande dextérité », souligne le rapport. L’affaire Peter Gillespie, l'un des plus important trafic de médicaments découvert en Europe, en est un exemple. En important illégalement des médicaments de Chine, via Hong Kong, Singapour et la Belgique et en les faisant packager en France, cet expert-comptable anglais et ses complices auraient distribué environ 25 000 boîtes de faux médicaments dans le réseau légal britannique.
Le rapport révèle également l'existence de réseaux très complexe d'ampleur internationale. Le plus grand, une filière « jordano-chinoise », apparu en 2003 au moment de l'invasion américaine en Irak, est toujours en activité. Sa spécialité : la contrefaçon de médicaments anti-cancéreux.
LE CYBER-TRAFIC EN COL BLANC
Un des plus importants réseaux de médicaments illégaux vendus sur Internet a été mis à jour en Russie : il totalise 1,5 million de commandes et 800 000 acheteurs en trois ans, et un revenu de près d'un million d'euros par mois.« Ce type de réseau est souvent incarné par des personnes de haut rang d’allure respectable, tentant de profiter du business légitime de manière non violente, là où la criminalité organisée emploierait l’intimidation physique, dévoile le rapport. Ce type de cybercriminalité organisée laisse souvent l’impression, à tort, d’une criminalité « moins dangereuse » auprès de l’opinion publique, et est d’autant plus difficile à combattre en raison du caractère mouvant et infini d’Internet ».
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