Gêne respiratoire, essoufflement, toux... de plus en plus fréquentes dans l'ensemble de la population, les maladies respiratoires n'épargnent pas les seniors. Et chez ces derniers, elles peuvent entraîner des conséquences graves. Comment les reconnaître et les soulager ? Comment s'en protéger ? Quelle prévention senior ? Le point avec Mutualia.

 

La prévention senior des maladies respiratoires commence par leur compréhension 

Bronchite, broncho-pneumonies, asthme..., les seniors sont particulièrement touchés par les maladies respiratoires, surtout l'hiver. Lorsqu'elles ne sont pas traitées à temps, elles risquent de conduire à un affaiblissement de l'état général pouvant aller jusqu'à une dégradation des fonctions cognitives.

Maladie infectieuse et souvent grave, la pneumonie touche trois fois plus les personnes âgées que les adultes jeunes.

La bronchite est à surveiller chez les seniors, tout comme l'asthme dont les cas sont multipliés par deux chez les femmes après la ménopause. Les personnes âgées peuvent aussi contracter une tuberculose pulmonaire du fait d’une vaccination Bcg ancienne.

Il est important de bien prendre en compte les premiers symptômes de ces maladies, qui sont souvent les mêmes : toux, essoufflement, crachats le matin... pour permettre un diagnostic et une prise en charge rapide et éviter l'hospitalisation. En effet, les seniors sont plus susceptibles d'être hospitalisés pour une infection pulmonaire car ils peuvent présenter d'autres troubles préexistants, comme du diabète, une insuffisance cardiaque ou encore une maladie rénale, et risquent par conséquent des complications.

Comment prévenir les maladies respiratoires ?

Plus on vieillit, plus le système immunitaire s’affaiblit et se défend moins bien face aux infections. Les virus hivernaux, notamment la grippe, peuvent entraîner des complications parfois sévères pour les plus de 60 ans.

Premier réflexe pour s'en protéger : se faire vacciner, tous les ans, contre la grippe. L’assurance-maladie prend en charge ce vaccin à 100 % pour les personnes âgées de 65 ans et plus.

Le vaccin anti-pneumococcique est lui aussi indiqué chez la personne âgée. Il protège contre une bactérie responsable des pneumonies. Il est à effectuer tous les cinq ans.

D'autre part, on sait que le tabac est l'ennemi numéro un de la santé respiratoire. Il n'est jamais trop tard pour s'arrêter de fumer. A tout âge, les bénéfices sont immédiats : meilleure capacité respiratoire, meilleure qualité de vie... Des méthodes existent pour aider au sevrage : substituts nicotiniques (que l'assurance-maladie rembourse sur prescription  à hauteur de 150 € par année civile et par bénéficiaire), coaching, hypnose... Les non-fumeurs doivent autant que faire se peut éviter de respirer la fumée des autres, le tabagisme passif étant aussi responsables de maladies respiratoires.

La pollution de l'air est  également souvent en cause dans l'apparition des maladies respiratoires.

Il est impossible d'agir sur l'air extérieur, mais on peut réduire la pollution de l'air à l'intérieur des logements. Adeptes des bâtons d'encens, du papier d'Arménie, des bougies parfumées et autres « pschitt » parfumés, changez vos habitudes : ces produits contiennent des substances chimiques qui peuvent causer des allergies respiratoires. Le mieux est d'aérer fréquemment tôt le matin et tard le soir toutes les pièces et notamment la cuisine après utilisation et la salle de bains.

Par ailleurs, pour lutter contre les germes, il est utile de se laver les mains régulièrement, préférer les mouchoirs jetables, se couvrir la bouche et le nez pendant les quintes de toux et les éternuements.

Enfin, rappelons qu'une une bonne hygiène de vie est une mesure de prévention : pratiquer une activité régulière et avoir une alimentation équilibrée contribuent à la santé en général et à la santé respiratoire en particulier.

 

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Quelles sont les maladies pulmonaires ?

Elles peuvent concerner les tissus pulmonaires, la circulation du sang au sein des poumons ou la plèvre. Il en existe de nombreuses et seul un examen médical permet de les diagnostiquer correctement. Elles peuvent être graves mais prises à temps, elles sont généralement de bon pronostic.

La bronchite est la maladie pulmonaire la plus connue et la plus fréquente. Dans 90 % des cas, c'est un virus qui la déclenche. Elle guérit spontanément en deux semaines environ. Mais si les symptômes persistent plus longtemps (difficulté à respirer en position allongée, forte fièvre), l'antibiothérapie est efficace pour la soigner.

Pour la pneumonie, plus fréquente chez le fumeur, c'est une bactérie qui est à l'origine de l'infection. Le traitement consistera en une antibiothérapie.

Quant à la tuberculose, sachez qu’elle est toujours présente en France. Elle est causée par le bacille de Koch. Elle est très contagieuse et se transmet par les postillons, la toux… Plusieurs antibiotiques antituberculeux seront prescrits pour une durée totale obligatoire de traitement de six mois. Le Bcg, vaccin non obligatoire mais recommandé, protège contre cette maladie.

Au tableau des maladies respiratoires figurent aussi les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO) ou « la toux du fumeur » dont la cause principale est le tabagisme. Ces pathologies évoluent longtemps silencieusement et concernent de plus en plus les femmes. Les premiers signes apparaissent après 40 ans.

Comment traiter la BPCO ? D'abord en cessant de fumer ! Le médecin peut prescrire une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR), réalisée par des pneumologues en cabinet ou à l'hôpital. Actuellement, elle ne se guérit pas, mais un traitement suivi de façon précoce permet de ralentir l'évolution de la maladie et de diminuer les symptômes.

Le tabagisme peut être responsable également de l'emphysème qui se  soigne par un traitement médicamenteux accompagné de séances de kiné. Dans le cas du cancer-bronchique,  il est nécessaire de réagir vite car la maladie évolue rapidement. Suivant le stade de la maladie, la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie seront mis en place.

L'asthme, une maladie de plus en plus fréquente

L'asthme est une maladie inflammatoire chronique qui se caractérise par une obstruction réversible des voies respiratoires entraînant des symptômes récurrents et variables de toux, respiration sifflante, essoufflement et oppression thoracique.

L’asthme reste une maladie très répandue, en progression et potentiellement mortelle chez les seniors de plus de 65 ans. La crise se déclenche au contact d'allergènes (moisissures, acariens, pollen) ou d'une substance toxique (médicament, tabac, fumée d'incendie…). Elle peut aussi apparaître lors d'un effort physique ou lors de situations émotionnelles fortes.

Selon la plupart des études sur le sujet, l’asthme chez les seniors est associé à une morbidité plus élevée, à des exacerbations plus graves et à des séjours hospitaliers plus longs que chez les patients jeunes.

Il n’y a pas de lignes directrices spécifiques à l’âge pour le traitement de l’asthme. Ainsi, qu’il s’agisse d’un senior ou d’un patient plus jeune, l’objectif de la gestion de l’asthme est de contrôler les symptômes, de prévenir l’exacerbation aiguë et de réduire le besoin d’hospitalisation.

Le traitement de l’asthme chez les seniors est à base de broncho-dilatateur en aérosol pour augmenter le diamètre des bronches et de cortisone afin de combattre l'inflammation. Les corticostéroïdes inhalés sont un élément important de la gestion de l’asthme, mais ils sont considérablement sous-utilisés chez les seniors.

Il existe de nombreux défis associés au traitement de l’asthme chez les seniors, notamment la diminution de perception des symptômes, une adhésion plus faible aux médicaments en raison de troubles cognitifs, des techniques d’inhalation médiocres et des risques plus élevés d’effets secondaires.

Pour une meilleure prévention de l’asthme chez les seniors, le mieux reste de limiter les expositions aux agents déclencheurs.

Il existe d'autres maladies plus rares telles que :

  • la fibrose pulmonaire qui a souvent une origine professionnelle et dont le traitement est l'arrêt du tabac et une corticothérapie
  • l'abcès du poumon qui se soigne par la prise d'antibiotiques par voie veineuse à l'hôpital
  • Ou encore l'œdème du poumon, une urgence absolue qui nécessite une hospitalisation immédiate.

Qui consulter ?

En premier lieu un  médecin traitant, qui orientera le patient vers un pneumologue, spécialiste des affections des poumons et des bronches, voire un pneumo-allergologue dans le cas de l’asthme.

L’importance du dépistage via le médecin traitant est donc capitale pour endiguer les propagations de ces maladies et favoriser la prévention senior.

Les seniors, qui prennent souvent beaucoup de médicaments pour des pathologies diverses, ont tendance à négliger les nouveaux symptômes qui apparaîtraient, laissant ainsi les maladies s'aggraver. Or, pour les infections respiratoires comme pour toute autre maladie, on peut prévenir et soigner à tout âge.

Le Groupe Mutualia s’engage sur la prévention senior et soutient Respirh@cktion, en étant partenaire et membre du jury de l'édition 2018.

Respirh@cktion réunit pendant un week-end une quinzaine d’équipes qui travaillent pour trouver des solutions digitales dédiées aux personnes concernées par les maladies respiratoires. Applications, robotique, site, tout est imaginable et imaginé par des professionnels de santé, des patients et les porteurs de projets pour proposer des outils qui améliorent la santé de tous.

Pour plus d’informations sur cet événement, cliquez ici.