La DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge) représente la première cause de malvoyance après 50 ans. C'est une maladie neurodégénérative de la partie centrale de la rétine, responsable de la vision précise, indispensable pour lire, écrire, coudre, bricoler, conduire, etc. Deux millions de Français sont touchés. Pour stopper cette maladie : consultez un ophtalmologiste à partir de 50 ans et à la moindre anomalie ou baisse visuelle.

La DMLA est liée à un vieillissement accéléré de la partie centrale de la rétine, dénommée macula. Or c'est cette zone centrale qui permet la vision précise, celle nécessaire pour la lecture, l'observation des détails, la reconnaissance des visages.

En revanche, comme la vision périphérique n'est pas touchée, les personnes concernées peuvent parfaitement voir sur les côtés et ainsi s'orienter dans l'espace, se déplacer. Cette vision périphérique leur permet de rester indépendantes.   

Ainsi, la DMLA ne rend pas aveugle mais entraîne une perte importante de la vision.

L'objectif est de diagnostiquer la DMLA précocement afin de pouvoir instaurer tôt un traitement capable de freiner l'évolution de la maladie et donc de stopper la perte visuelle. Encore aujourd'hui, la DMLA est détectée trop tardivement, après 10 à 15 ans d'évolution.

Quels sont les symptômes d'alerte ?

  • Apparition progressive d'une zone sombre au centre du champ de vision appelée scotome.
  • Baisse de l'acuité visuelle. On distingue moins finement et un meilleur éclairage pour lire devient nécessaire.
  • Vision déformée ou gondolée.
  • Les lettres et les chiffres sont de plus en plus difficiles à distinguer, ce qui finit par rendre la lecture impossible.
  • Parfois, la baisse de vision est rapide : les images deviennent ondulées, les lignes droites apparaissent déformées. Une consultation en urgence chez un ophtalmologiste s'impose alors.

 Quels sont les facteurs de risque ?

  • L'âge : la DMLA survient à partir de 50 ans, avec une incidence croissante avec l'âge (8% des personnes atteintes avant l'âge de 50 ans, 12% après 60 ans et 50% après 80 ans).
  • La génétique : les antécédents familiaux de DMLA multiplient par 2 à 4 le risque de développer une DMLA.
  • L'exposition antérieure prolongée au soleil et à la lumière.
  • Le tabagisme.

 

Deux types de DMLA

On distingue classiquement deux formes de DMLA : sèche (ou atrophique) et humide.

  •  La DMLA atrophique

Cette forme évolue très lentement, durant plusieurs années, et concerne environ un tiers des patients. Elle se caractérise par une disparition progressive des photorécepteurs et des couches plus profondes de la rétine. Les sujets atteints ont un besoin accru de lumière pour lire et souffrent d'éblouissements. Il n'existe aucun traitement pour cette DMLA.

  •  La DMLA humide

Ce sont les formes les plus graves et les plus agressives car elles évoluent rapidement. Les lésions de la rétine centrale sont dues au développement anormal de nouveaux petits vaisseaux, dits néo-vaisseaux. Leur présence induit une accumulation de liquide sous la rétine, ce qui la déforme. Des œdèmes et des microhémorragies apparaissent.

Le diagnostic est réalisé par un ophtalmologiste. L'examen clinique comprend une mesure de l'acuité visuelle, la recherche d'un scotome et de déformations visuelles. Il est complété par un examen du fond d'œil, de l'acuité visuelle et par une angiographie. L'angiographie rétinienne est essentielle, elle permet de visualiser la néo-vascularisation et de guider le traitement en fonction de sa localisation. 

Quels traitements ?

On ne guérit pas la DMLA. Toute baisse d'acuité ne peut être récupérée. Les traitements ne peuvent que stabiliser la maladie de forme humide. D'où l'intérêt de consulter le plus tôt possible. Il existe trois types de traitements.

La photocoagulation au laser consiste à brûler les lésions de la rétine situées à proximité de la zone centrale, sans l'atteindre. Il s'adresse donc aux cas où les lésions n'ont pas encore atteint la zone centrale.

La photothérapie dynamique est une irradiation par laser froid qui détruit spécifiquement les néo-vaisseaux.

Les anti-angiogéniques sont des molécules récentes administrées par voie intravitréenne ou directement dans l'œil, qui inhibent la croissance des néo-vaisseaux.

A faire

Réaliser un fond d'œil à partir de 55 ans.

Consulter un ophtalmologiste à la première anomalie visuelle constatée.

Pour en savoir plus

Association DMLA : www.snof.org ;                                Association DMLA, www.association-dmla.com