Selon le gouvernement, l’allongement de la durée de cotisation est "sur la table", et fait partie des trois leviers susceptibles de "consolider" le système de retraite, avec le niveau des pensions et le niveau des cotisations.

L’exécutif prépare sa réforme des retraites, prévue pour la fin de l’été. Il a présenté mardi 5 mars aux partenaires sociaux, une ébauche du cahier des charges qui servira de socle aux experts qui feront des propositions de réforme, d’ici à juin. La feuille de route identifie "trois leviers" qui pourraient "consolider notre système de retraite par répartition".
Tout d’abord, le niveau "relatif des retraites", autrement dit le niveau des pensions. Ensuite, le "niveau des ressources", c’est-à-dire des cotisations et des prélèvements finançant le régime.
Allonger l’âge du départ
Enfin, l’allongement de la durée d’activité, nécessaire face à "un accroissement de l’espérance de vie". Ce mercredi 6 mars, le ministre du travail, Michel Sapin, a reconnu que cette option était "évidemment sur la table". Suite à la réforme de 2010, l’âge minimal de départ pour une retraite à taux plein doit déjà être portée à 62 ans d’ici 2017.

Si cette piste était retenue, l’allongement de la durée des cotisations ne devrait intervenir qu’en 2020, "car la loi Fillon de 2003 prévoit déjà un relèvement régulier jusqu’à la fin de la décennie", rappellent Les Echos. D’ici 2020, le besoin de financement du système de retraite est de 22 milliards d’euros. La future réforme devrait s’inscrire dans le long terme. L’objectif est de rétablir l’équilibre financier du système de retraite à moyen terme, et "d’inscrire notre système de retraite dans une trajectoire durablement équilibrée à l’horizon 2040", selon le document.