Que ce soit devant un écran, en portant des charges lourdes ou en conduisant un utilitaire, le salarié doit veiller à adopter les gestes adéquats afin d’éviter toute maladie professionnelle, entre autres les troubles musculo-squelettiques (TMS). Tout comme l’employeur doit veiller à proposer un cadre de travail adapté.

 

 

Douleurs lombaires ou cervicales ? Et s’il s’agissait de troubles muscolo-squelettiques (TMS) ? Selon Santé Publique France, « en 2015, les TMS des membres et les lombalgies représentaient 87 % des maladies professionnelles reconnues par le régime général », ce qui en font « de loin la première cause de maladies professionnelles indemnisées ». Aussi, pour éviter tout inconfort voire maladie professionnelle, quelques gestes préventifs s’imposent. 

Le travail sur écran

 

Il n’est pas recommandé de travailler toute la journée sur un écran. Cela étant dit, il s’avère que beaucoup de métiers l’impliquent, aussi est-il nécessaire de prévoir des pauses régulières afin de se lever, de se dégourdir les jambes et, surtout, de quitter l’écran des yeux. L’idéal serait de s’arrêter 5 mn toutes les heures ou un quart d’heure toutes les deux heures, selon l’intensité de son travail. À noter qu’un écran mat et un affichage sur fond clair fatiguent moins les yeux.

Par ailleurs, le salarié travaillera d’autant mieux si son mobilier est réglable et respecte les normes en vigueur. Et ce, afin de lui permettre d’adopter la posture la plus adéquate, c’est-à-dire les pieds à plat sur le sol, les avant-bras proches du corps, les mains dans leur prolongement et le dos droit, appuyé contre le dossier de son fauteuil.

 

 

 

 

 

La manutention ou le port de charges lourdes

Tout d’abord, il est recommandé de ne pas courber le dos pour soulever une charge mais de plier les jambes, garder le dos droit et se relever, puis porter et déposer la charge au plus près du corps. Dans la mesure du possible et de ce que l’employeur met à disposition, le salarié doit profiter de toute aide mécanique pour soulever ou déplacer une charge : chariot élévateur, diable, cric, sangles, ventouse, etc. Il doit aussi veiller à porter un équipement de sécurité (chaussures, gants, casque). Les efforts physiques intenses et prolongés sont à éviter, ainsi que toute manutention inutile. Des temps de récupération suffisants doivent être prévus ainsi qu’une alternance entre des tâches physiques et d’autres qui sollicitent moins le corps.

Pour rappel, le code du travail stipule qu’un travailleur ne peut être autorisé à porter des charges supérieures à 55 kg qu’après avis du médecin du travail. Il précise également que les femmes ne sont pas autorisées à porter des charges de plus de 25 kg.

 

 

 

La conduite (voiture ou utilitaires)

Hors risque d’accident, les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent la principale pathologie en lien avec la conduite professionnelle. Pour conduire confortablement, il faut veiller à ce que le véhicule s’adapte à sa taille et sa carrure de manière à atteindre les pédales et les commandes, conserver un dégagement à la tête adéquat, être assis suffisamment haut pour bien voir à travers le pare-brise, les vitres latérales et dans les rétroviseurs, et tenir le volant sans étirer les bras. La bonne posture consiste aussi à conserver un espace suffisant (25 à 30 cm) entre le volant et son torse afin que la ceinture de sécurité et l’airbag offrent une protection optimale en cas de choc.