Installées à Bordeaux et à Paris, ces structures d'accueil et d'accompagnement offrent aux femmes atteintes d’un cancer un espace chaleureux de rencontres et de partage. De nombreux ateliers collectifs (bien-être, nutrition, esthétique, activité physique adaptée) leur sont proposés à la carte.
C’est en 2011 que l’histoire de RoseUp commence. Cette année-là, deux amies, Céline Lis Raoux et Céline Dupré - la première touchée par un cancer du sein, la seconde proche aidante de malade -, décident de créer un magazine et une association afin de pallier le manque d’informations sur la maladie, qui touche près de 4 millions de personnes en France. Leur leitmotiv repose sur 3 piliers : informer, accompagner et défendre les droits des femmes touchées par tous les types de cancer.
Un cocon bienveillant
Si le magazine permet aux lectrices de comprendre leur maladie, les traitements et de rester actrices de leur parcours et de leur vie, il ne parait que deux fois l’an. Pour renforcer l’accompagnement des femmes, les deux Céline décident d’ouvrir des espaces d’accueil pensés pour elles. C’est ainsi qu’en février 2016, la première Maison RoseUp est inaugurée à Bordeaux. La seconde ouvre ses portes à Paris (dans le 12ème arrondissement) en juin 2019.
« L’idée était de transformer le concept du magazine en maison de vie », résume Jenna Boitard, directrice de la maison bordelaise. « Dans ce lieu d’échanges non médicalisé, les femmes peuvent rompre leur isolement et surtout être accompagnées dans toutes les étapes de leur parcours de soin (traitements, effets secondaires, rechute, maintien ou retour à l’emploi…) ».
Les maisons se veulent accueillantes et chaleureuses. « Tout comme notre magazine, nous avons voulu créer un lieu joliment décoré en blanc et rose, cosy, rassurant et accessible », explique Aurélie Benoit-Grange, directrice de la maison parisienne. « L’objectif est de se sentir dans un cocon, un peu comme chez soi, dans un appartement ». Donc pas de salle d’attente, mais des espaces dédiés à des activités comme le salon de beauté conçu comme un boudoir, le salon de massage, la salle de sport ou la cuisine en libre-accès.
Un accompagnement attentif
Les portes sont ouvertes tous les jours de la semaine de 10h à 17h non-stop. Les femmes y passent parfois juste pour se poser une ou deux heures, papoter, boire un thé, bouquiner. Ou pour participer à un atelier. « Certaines viennent dès l’annonce de leur diagnostic, d’autres pendant leur traitement et certaines décident de prolonger un peu plus longtemps. Nous les accueillons jusqu’à un an après la fin de leur traitement », indique Siham Burguin, chargée de mission et d’accompagnement à Paris. « Elles viennent chez nous sur les conseils de l’équipe de leur centre de soins, ou parce qu’elles ont lu Rose magazine. D’autres nous connaissent grâce au bouche-à-oreille ou grâce à Internet et aux réseaux sociaux ».
Lors de leur première venue, elles sont toujours reçues pendant environ 1 h par une chargée de mission pour faire le point sur leur situation, leurs envies afin de pouvoir ensuite les orienter vers les activités qui leur conviennent le mieux, selon le stade de leur maladie. « Tous nos accompagnements sont gratuits, la seule chose que nous demandons pour être accueillies dans une maison, c’est d’adhérer à l’association RoseUp pour une cotisation annuelle de 30 euros ».
Favoriser le lien social
Les Maisons RoseUp propose chaque mois une centaine d’ateliers animés par des professionnels rigoureusement sélectionnés et validés par un comité scientifique. Parmi les soins de support, les adhérentes se voient proposer des ateliers nutrition, activité physique adaptée, art thérapie, beauté/ bien-être…
Des programmes spécifiques et sur mesure pour les femmes atteintes de cancers métastatiques sont également mis en place. « Notre objectif est de permettre à celles qui fréquentent ces espaces de développer du lien social et de tout mettre en œuvre pour favoriser leur retour à l'autonomie », poursuit Aurélie Benoit-Grange.
Dans cette optique, un dispositif de retour à l’emploi a également été créé. Au programme : coaching individuel et collectif, ateliers de reconversion professionnelle... « 3 mois avant la reprise, nous leur proposons des rendez-vous avec une assistante sociale, un avocat et une conseillère image en petit atelier, afin de les accompagner dans ce retour à la vie professionnelle ».
Pas de tabou
L’offre est amenée à évoluer en permanence. « On voit ce qui marche et ce qui ne marche pas, assure Aurélie Benoit-Grange. Et la programmation varie en fonction de leurs besoins et de leurs envies. Pas de tabou. On peut aussi bien parler de sexualité, de maternité, de succession que de prothèse mammaire ! ». « Le concept séduit car il est innovant et permet aux femmes de venir quand elles veulent, avant ou après un traitement ou un examen », insiste Jenna Boitard qui confie un projet d’agrandissement de sa structure au premier semestre 2024. « Car avec plus de 500 passages par mois et plus de 300 femmes accompagnées en 2022, l’appartement que l’équipe occupe en centre-ville commence à devenir trop petit ».
A Paris, c’est plus de 300 passages par mois qui sont enregistrés et 426 femmes ont été accompagnées en 2022. Des chiffres en hausse chaque année.
Si d’autres projets de Maisons RoseUp sont évoqués, une troisième a déjà ouvert ses portes en juin 2022 sur internet. Baptisée M@ Maison RoseUp, elle propose un accompagnement à distance. « Les femmes peuvent y trouver des informations, des articles, des webinaires et des ateliers en ligne qui correspondent à leur problématique », conclut Aurélie Benoit-Grange. Des ateliers sport, nutrition, emploi ou bien-être sont ainsi proposés via zoom…
A travers Parcours d’agriculteurs, Mutualia souhaite valoriser les métiers, le parcours et les activités de ceux qui font évoluer l’agriculture au quotidien.
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