On pense souvent que les problématiques de santé ne touchent pas les jeunes. Or, ils sont fortement concernés. En effet, bien que cette population se considère en bonne santé physique et mentale, la santé des jeunes reste une préoccupation des pouvoirs publics, notamment parce que le jeune âge adulte est une période charnière où les nouvelles pratiques et comportements se multiplient, y compris ceux à risque qui peuvent devenir difficiles à éliminer et avoir un impact néfaste plus tard dans la vie. État des lieux avec Mutualia du rapport des jeunes à la santé.

Principaux risques pour la santé des jeunes

Les jeunes ont des besoins de développement particuliers, notamment vers l’âge de 20 ans. Ainsi, par leur mode de vie spécifique (exploration et expérimentation), mais également en fonction de facteurs sociaux culturels, économiques et financiers, les jeunes sont exposés à divers risques sur la santé, tels que des comportements à risques, certains troubles du développement, la souffrance psychique, ou encore des difficultés liées à la vie affective et sexuelle.

L’ensemble des facteurs sociaux, culturels et environnementaux sont tous importants. Mais la plupart du temps les jeunes n’ont pas conscience des méfaits associés aux comportements à risque, ne disposent pas des compétences pour se protéger et souffrent du manque de connaissance sur comment et où chercher de l’aide pour leurs problèmes de santé. En intervenant à ce stade précoce de la vie, de nombreuses maladies chroniques plus tard dans la vie peuvent pourtant être évitées.

Le rapport des jeunes à la santé

Heyme et Opinion Way ont conduit une enquête en juillet 2019 montrant le rapport des jeunes, en particulier les étudiants, à la santé. Si la très grande majorité de ces derniers se déclarait en bonne santé, cette étude a pourtant mis en lumière une pléthore de comportements à risques et des troubles psychologiques affectant nos jeunes. Synthèse des principaux éléments de cette enquête disponible ici.

Degré d'attention porté à la santé

Seulement 10 % du budget mensuel des jeunes est consacré à l’activité physique et à la santé en général, alors que ces deux postes sont essentiels au bien-être et à la prévention de troubles plus tard dans la vie, notamment liés aux maladies cardiovasculaires. Concernant plus précisément le domaine de la santé, 83 % des étudiants ne consultent pas ou pas systématiquement un médecin en cas de besoin, avec 57 % d’entre eux qui « attendent que ça passe » et 39 % qui pratiquent l’automédication.

Jeunes et nutrition

L’étude montre très clairement que les mauvaises habitudes alimentaires s’installent très tôt, alors qu’une alimentation saine et équilibrée est indispensable pour éviter des troubles graves tels que l’obésité et le diabète de type 2 par exemple, pathologies de plus en plus présentes dans nos sociétés modernes.

Ainsi, seulement 43 % des jeunes déclarent surveiller leur alimentation et 32 % n’y prêtent aucune attention. Par ailleurs, 94 % admettent grignoter, surtout par gourmandise (54 %) ou pour avoir sauté un repas. Le repas le moins consommé par les jeunes (45 %) est le petit déjeuner, un repas pourtant primordial pour combler les besoins énergétiques de la première partie de la journée et ainsi éviter la fatigue, les troubles de la concentration, les fringales, voire les états d’hypoglycémie.

Jeunes et sommeil

Une bonne nuit de sommeil est indispensable pour permettre à l’organisme de recharger les accus. Or, plus de la moitié des jeunes déclarent avoir des problèmes de sommeil (55 %), dont 33 % seraient dus au stress, lequel provoquerait majoritairement des problèmes d’endormissement, réveils nocturnes, insomnies et réveils précoces.

Jeunes et stress

Tout comme les adultes actifs, les jeunes connaissent également le stress, en particulier liés à leurs études (périodes d’examens, études en général et orientation). Ainsi, bien que 77 % des étudiants soient satisfaits de leur vie, 9 sur 10 se déclarent stressés au cours de l’année, dont 1/3 le sont en permanence. Par ailleurs, 70 % des jeunes se seraient déjà sentis dépassés, submergés par leur quotidien, exacerbant leurs états de stress et d’anxiété.

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Jeunes et santé sexuelle

Selon l’étude, il semblerait que les jeunes aient une réelle méconnaissance de l’impact des rapports sexuels. Ainsi :

  • Seulement 44 % des jeunes se protègent systématiquement
  • 8 % des étudiantes déclarent avoir déjà eu recours à l’IVG
  • 46 % des étudiantes ont déjà eu recours à la contraception d’urgence
  • Seulement 46 % des jeunes se font dépister pour le VIH à chaque changement de partenaire
  • 20 % des jeunes pensent que l’on guérit facilement du SIDA aujourd’hui

Jeunes et addictions

Chez les jeunes, les addictions traditionnelles sont déjà très répandues :

tabac, alcool, produits psychoactifs… Sans surprise, une nouvelle addiction s’ajoute désormais, celle de l’usage du smartphone, avec 85 % des étudiants passant 2 à 6 heures par jour sur leur appareil.

Malgré tout, ils restent conscients de l’impact négatif du smartphone et beaucoup déclarent avoir des troubles liés aux méfaits de cette surconsommation numérique (sommeil, concentration, maux de tête,

douleurs oculaires…). Pourtant, 40 % des jeunes se sentent incapables de se passer de leur smartphone durant la journée, en particulier pour visiter les réseaux sociaux.

Alors que les jeunes sont de réels surconsommateurs numériques, ils sont néanmoins très peu enclins à consulter un médecin en ligne en cas de besoin (31 %).

La nécessité d'une mutuelle jeune

On pense souvent qu’une mutuelle santé n’est utile que pour financer le reste à charge après les remboursements de l’Assurance maladie. Or, de plus en plus de mutuelles jeunes intègrent également un volet prévention. Et les jeunes sont plutôt demandeurs, avec certains sujets plébiscités tels que la gestion du stress, la gestion du sommeil, la dépression, les problèmes psychologiques, l’alimentation ou encore les différentes addictions et le SIDA.

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