Un médicament sur deux remboursé par la Sécurité sociale n'est jamais utilisé par les patients. Les Français stockent ainsi dans leurs armoires à pharmacie, 1,5 kg de médicaments non consommés.

Pour la Sécu, ce gâchis a un coût élevé. En terme de santé publique, la situation n'est pas extraordinaire non plus. Dans les familles, la tendance est grande de piocher dans les boîtes, à l'occasion de la maladie d'un autre membre de la famille, pour peu que les symptômes ressemblent vaguement à ceux de la personne pour laquelle ils avaient été prescrits. C'est sans compter également les risques de médicaments périmés, d'interactions médicamenteuses ?

Les députés ont donc décidé vendredi dernier, dans le cadre du votre du projet de loi pour la Sécurité Sociale d'autoriser la vente de médicaments à l'unité. Il ne s'agira pour l'instant que de certains antibiotiques, pour une durée test de 3 ans et dans 200 à 400 pharmacies désignées sur la base du volontariat.

Plusieurs pays pratiquent déjà la délivrance de médicaments à l'unité : c'est le cas en Allemagne, en Espagne, en Belgique et depuis de très nombreuses années aux Royaumes-Unis.

Source : Viva Presse