L'anxiété est un sentiment partagé par de nombreuses personnes ayant vécu un cancer. Une étude britannique, parue dans la revue The Lancet Oncology, montre ainsi que les personnes ayant été confrontées à la maladie ont un niveau d'anxiété supérieur de 27 % à celui de la population générale, deux ans après le diagnostic de leur cancer, et de 50 % au bout de dix ans.

Mais ce qui frappe le plus dans cette étude, c'est que leurs conjoints vivent parfois encore plus difficilement cette épreuve. Ils sont ainsi 40 % à être angoissés par rapport à la santé de leur partenaire contre 28 % parmi les anciens malades.

Une différence dans le couple qui s'explique par le fait que les proches ne peuvent qu'assister de façon passive à la maladie de leur conjoint. Au sentiment d'impuissance s'ajoute l'angoisse de la récidive et de la séparation. Cette angoisse est d'autant plus forte que le compagnon est de nature anxieuse ou a déjà vécu un épisode douloureux avec le cancer. Or, si un accompagnement psychologique est de plus en plus souvent proposé aux malades, ce n'est pas forcément le cas pour leurs proches.

Les auteurs de l'étude conseillent ainsi la mise en place d'un travail de soutien pour les familles, d'autant plus que de nombreuses personnes, et donc leurs proches, seront un jour confrontées à cette maladie. D'ici à 2030, on estime que 21 millions de cancers seront diagnostiqués chaque année dans le monde.