Fin mai, les prescriptions de pilules de 2ème génération sont passées à 73 % contre 27 % pour celles de 3ème et 4ème générations qui enregistrent une baisse des ventes de 43 %. La tendance observée précédemment se poursuit donc selon les chiffres sur l’évolution de l’utilisation des contraceptifs oraux en France, publiés mercredi 26 juin par l'Agence nationale du médicament.

Les résultats de l’étude réalisée par la Caisse nationale de l’assurance maladie sur plus de 4,3 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans confirment, par ailleurs, que le risque d'embolie pulmonaire est deux fois plus important avec les pilules de 3ème génération qu'avec les pilules de 2ème génération.
L'utilisation des autres contraceptifs œstroprogestatifs non oraux (les anneaux vaginaux notamment) affichent une baisse de l’ordre de 11 %. En revanche, les ventes d'implants et de stérilets ou dispositifs intra-utérins (DIU) augmentent de 25 %. L’augmentation la plus marquée concerne les DIU au cuivre qui vont un bond de 43 %.

Entre décembre 2012, date des premières révélations sur les pilules de nouvelle génération, et mai 2013, la diminution des ventes globales de contraceptifs, hors préservatifs, est de 3,7 %. Dans le même temps, le nombre d'IVG reste inchangé.

« Les pratiques de prescripteurs vont donc largement dans le bon sens », souligne l'agence nationale du médicament. D'autant que les prescriptions de pilule de 2ème génération concernent « presque exclusivement » les plus faiblement dosées en oestrogènes.

Les conclusions de l'arbitrage européen, demandé par la France en janvier 2013, pour restreindre l'usage des pilules de 3ème et 4ème générations en deuxième intention sont attendues à l’automne.