Après avoir fait l'objet d'une alerte sanitaire en juin dernier, le Furosémide, un diurétique du laboratoire Teva sera à nouveau disponible dans les pharmacies le 6 septembre prochain.

L'Agence nationale du médicament (Ansm) a précisé avoir donné il y a quelques jours l'autorisation de commercialiser de nouveau le médicament avec lequel 800.000 patients sont traités en France, dont environ 57.000 utilisaient celui de la marque Teva avant l'alerte.

Son retrait avait été décidé début juin, suite au signalement d'un pharmacien de Saint-Malo qui avait constaté la présence d'un comprimé de Zopiclone Teva, un somnifère, dans une boîte de Furosémide Teva 40 mg, rapportée par une patiente. Il avait également trouvé un second comprimé de Zopiclone Teva.

Alerté, le laboratoire Teva avait immédiatement effectué le rappel des lots Y175 et Y176 issus de la même campagne de production et déjà distribués sur le marché. L’Ansm avait, en parallèle, demandé aux patients de rapporter, dès que possible, les boîtes des deux lots Y175 et Y176 en pharmacie afin qu’elles soient remplacées et de leur éviter ainsi d'interrompre leur traitement.

Le décès suspect de six personnes avait mené à l'ouverture de six enquêtes, lesquelles ont finalement été classées sans suite fin juin. La fin de l'alerte avait été décrétée dès le 20 juin par le patron de l'Agence du médicament (Ansm), Dominique Maraninchi, aucun somnifère n'ayant été retrouvé dans plus de 200 000 comprimés examinés ni dans les échantillons conservés à l'usine de Sens.

Il semblerait plutôt que cette alerte sanitaire soit liée à une erreur humaine : la patiente qui avait alerté son pharmacien aurait, sans le faire exprès, mis un comprimé de somnifère Zoplicone dans sa plaquette de diurétique Furosémide Teva.