L’association SOS autisme en France lance une campagne de sensibilisation afin de lutter contre les préjugés et les discriminations faites aux personnes autistes soutenue par des artistes comme Marc Lavoine, Marie-Claude Pietragalla, Jean Dujardin, Thomas Dutronc ou Bruno Wolkowitch.

Celle-ci a pour thème les discriminations que subissent les personnes autistes dans certaines écoles privées, clubs de sport et conservatoires. L'association publie également un sondage : « Les Français et l’autisme » dans lequel on apprend que :

- Six Français sur dix (59 %) affirment avoir déjà rencontré, dans un lieu public ou au sein de leur entourage, une personne autiste. Pour autant, les troubles de l’autisme sont peu et mal connus des Français.

- Les Français se montrent divisés quant au fait de savoir si les autistes sont porteurs d’un handicap mental (32 % affirment que oui, 54 % que non), mais aussi quant à la possibilité pour eux de guérir de l’autisme (40 % estiment que oui, 37 % que non).

- L’image de la personne autiste est peu construite et quelque peu nébuleuse. En effet, une majorité des Français estime que l’autiste est quelqu’un de très calme avec les yeux dans le vague (53 %), un quart le décrit comme une personne très agitée et plutôt violente (26 %). En revanche, il est plus clairement établi qu’un autiste serait quelqu’un de plus intelligent que la moyenne (59 %, contre 10 % pour « moins intelligent que la moyenne »).

- Les Français ont aussi eu du mal à se positionner sur des données plus quantitatives liées à l’autisme, plus de neuf sur dix d’entre eux sous-estimant le nombre de personnes autistes en France (70 % d’entre eux pensent qu’ils sont environ 100.000 ou moins, 31 % environ 300.000) quand 7 % seulement considèrent qu’ils sont environ 600.000 (soit la bonne estimation) et 2 % environ un million.

- la quasi-unanimité des Français déclare qu’ils accepteraient que leur enfant soit en classe, en cours de sport ou de musique avec un enfant autiste (95 %) et seuls 5 % imaginent qu’ils auraient peur de cette situation.

- La sympathie est le premier mot ou sentiment qui vient à l’esprit de 49 % des Français quand ils pensent à l’autisme.

- Néanmoins, il convient de relativiser légèrement cette tolérance affichée en ce qu’un peu plus d’un Français sur dix affirme avoir déjà traité quelqu’un d’autiste (12 %), utilisant ainsi ce trouble afin de moquer ou d’insulter un tiers. Mais il est plus inquiétant de voir que les 18-24 ans sont plus du double à reconnaître l’avoir déjà fait (29 %), témoignant de la nécessité d’informer les jeunes générations sur l’autisme.

L'association met aussi en place un numéro indigo : « SOS autismophobie » : 0820 71 0054 afin que les familles puissent les saisir en cas de discrimination. Des avocats pourront engager une procédure pénale afin de faire valoir le droit de la personne autiste discriminée.« il faut employer les grands moyens et à rappeler à l’Etat que le Conseil de l’Europe a déjà condamné la France en 2004 pour sa prise en charge défaillante de l’autisme. On attaquera en justice chaque fois qu’une structure refusera d’accueillir un enfant autiste, même accompagné d’un éducateur spécialisé, comme ça arrive tous les jours », assure Olivia Cattan, Président de l'association.« Il n’y a pas que des mauvaises intentions certes, mais il y a une loi, il est grand temps qu’on la fasse respecter ! »

SOS autismophobie : 0.820.71.00.54. (numéro indigo à la charge de l’appelant).
 

Source : Viva presse