Tous les deux ans, depuis 1988, ESPS interroge plus de 20 000 personnes résidant en France métropolitaine sur leur état de santé, leur accès aux soins et leurs couvertures maladie obligatoire et complémentaire. L’enquête ESPS 2014 de l’Irdes arrive sur le terrain à partir du 22 janvier. Les informations collectées permettent d’étudier les facteurs à l’origine des inégalités sociales de santé, de recours et de renoncement aux soins, en y associant les données de consommation des assurés sociaux (consultations médicales, médicaments, hospitalisations…).

ESPS permet aussi de suivre et d’évaluer l’effet des mesures de politiques publiques comme le relèvement du seuil de la Couverture maladie universelle (CMU), les dispositifs des Affections de Longue Durée (ALD) ou de l’Aide pour une complémentaire santé (ACS). L’enquête 2014 s’intéressera également aux parcours de soins et aux effets des conditions de travail sur la santé. Les résultats d’ESPS, mis à la disposition de tous, sont un précieux outil d’analyse pour les chercheurs, les pouvoirs publics et les partenaires sociaux. Cette année, ESPS intègre l’enquête européenne sur la santé EHIS (European Health Interview Survey).

En 2012, selon la dernière enquête ESPS, les deux principales pathologies dont les hommes et les femmes déclaraient le plus souvent souffrir étaient les lombalgies et les allergies. Alors que les plus jeunes déclaraient surtout souffrir d’allergies et d’asthme, les plus âgés – plus malades que le reste de la population – se plaignaient avant tout souffrir d’arthrose, d’hypertension artérielle et de lombalgies.

89 % des personnes déclaraient être couvertes par une complémentaire santé, 5 % n’en n'avaient pas, particulièrement les personnes percevant de faibles revenus. Par ailleurs, 63,5 % des salariés actifs bénéficiaient d’une complémentaire santé d’entreprise. Ce chiffre devrait considérablement augmenter dans les prochaines années dans le cadre de la généralisation de la complémentaire santé en entreprise.

Cependant 17 % des personnes disaient avoir renoncé à des soins dentaires, presque deux fois plus que celles renonçant à des soins optiques et presque quatre fois plus que celles renonçant à des consultations chez le médecin. Ce sont les personnes aux plus bas revenus qui déclaraient le plus souvent renoncer aux soins de quelque nature qu’ils soient. En revanche, le renoncement en raison d’un délai d’attente trop long, qui concernait en moyenne 17 % des enquêtés, n’est pas influencé par le niveau de revenu.

Quant aux principaux critères de choix d’un médecin généraliste invoqués par l’ensemble des enquêté, ils sont, en 2012, les qualités professionnelles et d’écoute du médecin, suivies de la proximité de son cabinet et du fait qu’il est le médecin de famille. Toutefois, les femmes sont plus nombreuses à citer en principal critère les qualités professionnelles et d’écoute du médecin et les hommes la proximité de son cabinet.
 
Source : Viva presse