Les Européens en plus mauvaise santé sont les Grecs, les Espagnols et les Portugais. Là où les plans d'austérité ont été les plus drastiques. Ils sont de fait mal protégés, obligés d'abandonner leur assurance maladie et retardent de plus en plus le moment de se soigner.

L'étude met en évidence que les maladies infectieuses comme la malaria, la fièvre à virus West Nile et la dengue, les infections par VIH parmi les toxicomanes, la dépression et le suicide ont considérablement augmenté.

Chômage, pauvreté, incertitudes économiques et financières, le nombre de suicides de personnes de moins de 65 ans (qui baissait régulièrement en Europe jusqu’en 2007, soit avant la crise financière), a fortement augmenté. En Angleterre, l’étude constate que la hausse « significative » du taux de suicide entre 2008 et 2010 est liée directement à la hausse du chômage et a entraîné 1 000 décès supplémentaires.
Le ministère grec de la Santé a indiqué une augmentation de 40 % du taux de suicide entre janvier et mai 2011 par rapport à l’année précédente.

Hausse considérable aussi des maladies mentales en Espagne de 2006 à 2010, y compris l’angoisse, les troubles psychosomatiques et la dépression.

Au Portugal, le bilan des victimes de plus 75 ans de l’hiver 2012 a augmenté de 10 % par rapport à l’année précédente. Plus de 40 % des retraités vivant seuls ne sont pas en mesure de chauffer correctement leur logement en raison des coupes sociales.

L’étude de The Lancet en attribue clairement la responsabilité aux mesures d’austérité exigées par la « troïka », réunissant l’Union européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire International (FMI), en échange de « plans de sauvetage financier » pour les pays de l’Europe méridionale.