Particules fines, ozone, dioxyde d’azote... La quasi-totalité des citadins de l’Union européenne (UE) est surexposée à des polluants atmosphériques nocifs pour la santé. L’Agence européenne pour l’environnement tire le signal d’alarme dans son dernier rapport sur la pollution atmosphérique : "97 % des habitants des zones urbaines de l’UE ont été exposés en 2010 à des concentrations d’ozone supérieures au niveau de référence de l’OMS".

Les centres urbains et industriels d’Europe centrale, mais aussi de l’est de la France ou du nord de l’Italie sont les plus mauvais élèves. Avec des effets sur la santé déjà mesurables : la directrice de l’Agence européenne pour l’environnement, Jacqueline McGlade, souligne que "la pollution atmosphérique réduit notre espérance de vie de près de deux ans dans les villes et les régions les plus polluées".

Le "risque sanitaire le plus grave" est lié à la concentration des particules fines inférieures à 10 micromètres (PM10), majoritairement émises par la circulation en ville mais aussi par le chauffage au bois, l’industrie et l’agriculture. En 2010, 21% de la population urbaine a été exposée à des concentrations de PM10 supérieures aux valeurs limites journalières de l’UE. Pour les particules encore plus fines, les PM2,5, dont les valeurs limites annuelles sont moins sévères, ce chiffre s’élève à 30%.

Selon les niveaux de référence de l’OMS, qui sont encore plus stricts que ceux imposés par la législation de l’UE, respectivement jusqu’à 81 % et 95 % des citadins ont été exposés à des concentrations de particules qui dépassent les valeurs de référence fixées pour la protection de la santé humaine, ce qui souligne l’urgence de réexaminer prochainement la législation en matière de qualité de l’air.

La mauvaise qualité de l’air peut provoquer des maladies cardiovasculaires, des troubles respiratoires, des allergies...