Le gouvernement a déposé un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale qui vise à limiter les tarifs des prestations optiques pour les ménages aux revenus très modestes.

La mesure présentée par le gouvernement vise les personnes qui bénéficient de l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS). Soit un peu plus de 1 million d’assurés dont les ressources sont inférieures au seuil de pauvreté, mais aussi trop élevées pour ouvrir droit à la couverture maladie universelle (CMU). Leurs revenus ne doivent pas dépasser 967 euros par mois pour une personne seule ou 1.450 euros pour un foyer de deux personnes. Il s'agirait d'étendre aux bénéficiaires de l’aide au paiement d’une complémentaire le dispositif d’encadrement des tarifs optiques qui est déjà en vigueur pour les ménages qui bénéficient de la CMU.

L’amendement à la loi de financement de la Sécurité sociale prévoit le lancement d’une négociation entre la Caisse nationale d’assurance-maladie, les opticiens et les représentants des complémentaires santé (mutuelles, assurances et institutions de prévoyance), qui prennent en charge la majorité des dépenses d’optique. Les négociateurs devront « fixer les tarifs maxima applicables pour les prestations optiques délivrées aux bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé ». Cette négociation permettra « de s’assurer de l’engagement » des opticiens « à respecter les tarifs ainsi négociés ». Si ce n’était pas le cas, l’exécutif menace de procéder unilatéralement, par décret. (source AFP/ Les Echos)

Source : Viva presse