La Cour des comptes a pointé, dans un rapport rendu jeudi 28 novembre, que le soutien financier à la garde d'enfants de moins de 3 ans était plus important pour les familles aisées que pour les plus modestes.

Seuls 8 % à 13 % des enfants appartenant aux familles les plus modestes sont gardés à l'extérieur de la famille, contre 64 % pour les enfants issus de familles aux revenus élevés. La Cour demande donc que les plus riches paient davantage mais aussi que les modes de garde les moins coûteux pour la collectivité comme les crèches parentales ou les jardins d'éveil soient plus soutenus par les finances publiques.

Actuellement l'Etat soutient plus les crèches ce qui a entraîné de fortes dépenses. Depuis 2006, 131 600 places ont été créées, ce qui a porté à plus de 52 % en moyenne la proportion d'enfants français gardés à l'extérieur de leur famille. Un chiffre supérieur à la moyenne des pays de l'UE, tout comme le taux de natalité, dont le soutien est également l'un des objectifs de cette politique.

D'autre part, il existe encore de fortes disparités territoriales, signale le rapport. La nouvelle convention d'objectif et de gestion, signée entre l'Etat et la Caisse nationale d'allocations familiales en juin 2013, va dans le sens d'une meilleure prise en charge dans ces territoires.

Reste d'après la Cour, le problème de la pénurie de personnel dans les crèches ainsi que le fort taux d'absentéisme dans les établissements d'accueil du jeune enfant. Sur le délicat problème de la qualification des personnels, la Cour appelle aussi à « engager la réflexion » sur l'adéquation entre le niveau de qualification requis et les tâches effectuées par les personnels en crèche.

Source : Viva presse