Les arrêts maladie sont nettement plus fréquents dans certains départements que dans d’autres. C’est ce que révèle aujourd’hui le journal Les Echos. On peut même passer du simple au double selon les départements. A l’origine, le travail des chercheurs de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) qui viennent de publier une une étude à ce sujet.

Déjà, la Cour des comptes, dans son rapport sur la Sécurité sociale de 2006, indiquait que « les fortes différences territoriales existantes qui varient toujours dans une proportion de 1 à 3 ne peuvent guère être expliquées par la structure socioprofessionnelle de la population active de ces départements ». Le découpage géographique dans le cadre de cette étude est réalisé au niveau départemental. Ainsi, la répartition de la proportion de salariés ayant eu au moins un épisode d’arrêts maladie en 2005 varie de 13 % dans les Hautes-Alpes à 28 % dans les Ardennes.

Alors quelles en sont les explications ? Pour les chercheurs de l’Irdes, trois raisons sont avancées. Tout d’abord, la régularité des contrôles, responsable pour près d’un tiers des disparités géographiques. Leur fréquence est très variable : 10 % seulement des arrêts sont contrôlés par la caisse d’Assurance-maladie en Mayenne, contre 17 % dans la Nièvre. Ensuite, vient la densité des médecins généralistes sur un territoire. Plus ils sont nombreux, plus l’accès aux soins est facile et plus... la concurrence entre médecins est importante... Enfin, arrive le malade lui-même. Il n’est finalement que le troisième facteur d’explication. Plus il entre jeune sur le marché du travail, plus le risque d’arrêt de travail est fréquent.