90% des Français sont couverts par une complémentaire santé privée. Selon une enquête de la Drees, les pratiques tarifaires différent selon les types d’organismes et de contrats. Ainsi, par rapport aux contrats individuels offerts par les mutuelles, les contrats individuels des sociétés d’assurance ont plus souvent un tarif accélérant avec l’âge. Après 60 ans, les tarifs des sociétés d’assurance augmentent plus vite que ceux des mutuelles.

Ainsi en 2011, les mutuelles couvrent 68% des bénéficiaires de contrats individuels contre 27% pour les sociétés d’assurance. Trois quarts des bénéficiaires d’un contrat individuel d’une mutuelle ont une tarification ralentissant après 60 ans ou augmentant mais de manière linéaire par rapport aux tranches d'âges inférieures. À l’inverse, 85% des bénéficiaires d’un contrat individuel d’une société d’assurance ont une tarification qui augmente de manière accélérée après 60 ans.
Cela explique sans doute pourquoi 60% des plus de 60 ans sont couverts par un contrat individuel d’une mutuelle, alors que seulement 18% sont couverts par un contrat individuel d’une société d’assurance. Les sociétés d’assurances appliquent aussi plus fréquemment des limites d’âge à la souscription (56% des bénéficiaires) que les mutuelles (12% des bénéficiaires).

La tarification selon l’âge concerne uniquement les contrats individuels, les contrats collectifs n’étant pas autorisés à utiliser l’âge comme critère individuel de tarification.
Les tarifs des contrats peuvent également varier en fonction du lieu de résidence, en particulier les contrats individuels des sociétés d’assurance, afin de prendre en compte les disparités géographiques de prix et de consommations de soins. Cela concerne 18% des bénéficiaires d’un contrat individuel d’une mutuelle et 80% des bénéficiaires d’un contrat individuel d’une société d’assurance. Que ce soit pour une mutuelle ou une société d’assurance, un assuré dont les cotisations dépendent du lieu de résidence paiera en moyenne 25 % plus cher s’il habite dans une zone géographique où les cotisations sont les plus élevées par rapport à une zone où les cotisations sont les moins élevées. Cette tarification selon le lieu de résidence s’explique notamment par des disparités géographiques de consommations de soins et de dépassements d’honoraires, qui augmentent, le cas échéant, les coûts pour les organismes complémentaires.